En Belgique comme en France, le dentiste s’occupe de la santé buccale du patient dans des actes de prévention, de traitement et de plus en plus d’esthétique. Le dentiste généraliste d’occupe des soins de conservation et du placement de prothèses.
L’orthodontiste traite les anomalies liées à la forme de l’articulé dentaire et de la position des mâchoires.
Certaines spécialités ne sont pas reconnues officiellement : la pédodontie (soins aux enfants), la paradontologie (soins aux gencives), l’endodontie (soins à la racine et à la pulpe).

Conditions d’exercice

Profil
Pour exercer ce métier, il faut savoir être adroit et méticuleux. Le contact avec tous types de patients demande certaines capacités de communication et d’adaptation. Le dentiste doit rester calme, avoir confiance en lui et faire preuve d’une bonne résistance physique et nerveuse. Les progrès constants de la discipline demandent au professionnel de se former régulièrement.

Environnement professionnel
Le dentiste exerce en cabinet libéral ou à l’hôpital. Il doit respecter les règles de déontologie du corps médical.

Formation

La médecine dentaire est une spécialité médicale qui implique soins aux patients et techniques de précision. La formation du futur dentiste s’organise en 5 années (300 ECTS) soit un premier cycle (3 ans) permettant d’acquérir les compétences humaines et techniques pour aborder le deuxième cycle en sciences dentaires (2 ans) consacré en priorité à des stages cliniques (chaque étudiant soigne ses propres patients).

Ce programme propose une pédagogie variée centrée sur les acquis progressifs de l’étudiant.
A côté d’une solide formation en sciences fondamentales enseignée principalement par cours magistraux, les étudiants sont invités à se familiariser avec leur future pratique lors de stages. Ceux-ci sont d’abord passifs c’est-à-dire exclusivement d’observation durant la deuxième année, puis progressivement plus actifs afin d’être prêts pour aborder le master en sciences dentaires constitué principalement de stages cliniques durant lesquels chaque stagiaire soigne ses propres patients.
Pour familiariser les étudiants aux actes techniques, des travaux pratiques sont organisés dès la 2ème année. L’organisation de ces travaux pratiques s’appuie sur les cours théoriques des disciplines correspondantes pour que l’étudiant puisse mettre en pratique simultanément ses apprentissages théoriques.
Lors du deuxième cycle, le programme comporte :

  • L’approfondissement et l’application clinique des enseignements et des techniques dont les bases scientifiques ont été acquises en Baccalauréat,
  • L’apprentissage des techniques de dentisterie restauratrice, de prothèse, de parodontologie et d’implantologie, ainsi qu’une initiation aux techniques chirurgicales simples,
  • Des cours, séminaires, stages cliniques, travaux pratiques et un mémoire de fin d’études.

Au terme de cette formation de base, l’étudiant suivra un master complémentaire en 1 à 3 ans dans les différents secteurs de la dentisterie c’est a dire dentiste généraliste (DG), dentiste spécialiste en orthodontie (DSO) et dentiste spécialiste en parodontologie (DSP).

Il existe également des certificats en 3 ans dans des disciplines non prises en charge par l’assurance maladie belge : dentisterie conservatrice et endodontie, dentisterie pédiatrique, prothèse dentaire.

Inscriptions

Pour pouvoir s’inscrire, il faut suivre la démarche de demande d’équivalence du Baccalauréat français en CESS (diplôme belge de fin du secondaire) auprès du service des équivalences du Ministère de l’Enseignement à Bruxelles.
Cette démarche doit normalement être introduite avant le 15 juillet de l’année d’inscription. Néanmoins, il est possible, à titre dérogatoire, d’attendre les résultats au concours d’entrée pour envoyer le dossier de demande d’équivalence dans les 5 jours qui suivent le résultat à l’examen. Dans ce cas, il faut joindre  au dossier classique l’original de l’attestation de réussite ainsi qu’une lettre demandant la dérogation pour cause d’examen d’admission.
Toutes les informations sur cette procédure figurent sur le site : www.equivalences.cfwb.be

> Nouveautés 2023 :

> l’examen d’entrée en médecine et dentisterie est remplacé par un concours
> il est possible de déposer un dossier pour le tirage au sort (masso-kinésithérapie, logopédie ou sciences vétérinaires) et de passer le concours de médecine / dentisterie

Pour être admis, les candidat·es seront classé·es dans l’ordre décroissant de la moyenne des points obtenus aux épreuves et seront sélectionné.es jusqu’à atteindre le nombre d’admissibles fixé chaque année. Parmi les lauréats, les « non-résidents » belges sont désormais soumis à un quota limitant à 15% maximum le nombre d’admis dans l’effectif.

Dates du concours : une seule session annuelle, entre le 16 et le 31 août (25 août en 2023)
Lieu : un lieu unique de passation pour tous les candidats (sera précisé ultérieurement)
Modalités d’inscription : Les dates des inscriptions sont précisées sur le site de l’ARES -> lien

Pour connaître le programme de l’examen et s’entraîner
Les Universités assurent souvent des préparations à distance ou en présentiel (cf : les sites des universités indiquées ci-dessous)

Cette limitation par concours du nombre d’étudiants vise à faire correspondre le nombre de numéros Inami délivrés – indispensables pour exercer (et accéder aux stages) – au nombre de praticiens attendus. Chaque Université francophone belge se voit attribuer un quota de places auxquelles accèdent les étudiants s’ils ont réussi le concours. La réussite à l’examen prévaut pour l’année qui suit uniquement. Les étudiants peuvent passer l’examen deux fois seulement.

Par décret, la Belgique a régulé le nombre d’étudiants non résidents dans certains cursus de l’enseignement supérieur. Ce décret vise les étudiants qui s’inscrivent pour la 1ère fois dans ces cursus en Communauté française, en fixant des quotas de places maximum accessibles aux »non-résidents » par rapport au nombre total de places (15% en médecine et dentisterie). Si ce quota de maximum d’étudiants non-résidents ayant réussi le concours est atteint, ceux-ci seront classés dans l’ordre décroissant des notes moyennes obtenues. Seuls les étudiants classés en ordre utile obtiendront leur attestation de réussite.

Pour information : les étudiants français ayant déjà passé 2 années en PACES ne sont pas « finançables » pour accéder à la première année de dentisterie.
Un étudiant inscrit en 1ère année de dentisterie (ou de médecine) et qui aurait déjà suivi une année de PACES, de PASS ou de LAS devra impérativement réussir à obtenir les 60 ECTS de sa première année pour rester finançable. Sauf dérogation, il ne serait pas autorisé à se réinscrire en 1ère année.
Pour comprendre les règles de finançabilité, consulter la page : étudier en Belgique.

Attention : certains organismes privés français et étrangers tentent d’attirer les étudiants français recalés en médecine et dentisterie. Bien réfléchir et se renseigner minutieusement sur la qualité des conditions d’accueil, d’enseignement, la pédagogie, les conditions de stage, l’historique de l’établissement, le nombre d’étudiants diplômés antérieurement et le coût à supporter avant d’entreprendre des études avec ces institutions.

Liste des établissements

Université libre de Bruxelles (ULB) 1050 Bruxelles
Avenue Franklin Roosevelt, 50 Tél +32-2-6502111

Université Catholique de Louvain (UCL) 1348 Louvain-la-Neuve
Place de l’université, 1 Tél +32-1-10472172
Lieu de formation : Chaussée de Tirlemont, 85 – 1370 Jodoigne +32- 10 81 88 51

Université de Liège (ULg) 4000 Liège
Place du 20 Août, 9 Tél +32-4-3662111

Exercice de la profession en France

En application de la directive 2005/36/Ce relative à la reconnaissance des qualifications d’une part, et d’autre part des dispositions des articles L.4111-1 et L.4141-3 du Code de la santé publique, les ressortissants d’un État membre de la Communauté européenne ou partie à l’accord sur l’Espace économique européen peuvent être inscrits au tableau de l’Ordre des chirurgiens-dentistes de leur lieu d’exercice s’ils sont titulaires d’un titre de formation de praticien de l’art dentaire délivrés par l’un de ces États conformément aux obligations communautaires et figurant sur une liste établie par arrêté des ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la santé.

En application des dispositions de l’article L.4112-2 du Code de la santé publique, le praticien qui demande son inscription au tableau doit faire la preuve d’une connaissance suffisante de la langue française.
En cas de doute sur cette connaissance de la langue française, le président du conseil départemental de l’Ordre ou son représentant peut entendre le praticien. Une vérification peut être faite à la demande du conseil de l’Ordre ou de l’intéressé par le médecin inspecteur départemental de santé publique.

Pour tout renseignement à ce sujet, il convient de contacter l’Ordre national des chirurgiens-dentistes:
Ordre national des chirurgiens dentistes (ONCD)
22 Rue Emile Menier, 75016 Paris
01 44 34 78 80
www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr