Une économie solide et prospère, un enseignement supérieur riche et de qualité, la présence des plus grandes écoles hôtelières, des cours dispensés en français dans plusieurs cantons, pas étonnant que la Suisse attire de nombreux jeunes français… Étudier en Suisse, au pays de l’ordre et de la propreté, c’est l’assurance de découvrir aussi plusieurs cultures et langues dans un même pays
Les diplômes d’enseignement supérieur en Suisse
- Technicien dipl. ES en 2 ans minimum,
- Baccalauréat universitaire / Bachelor en 3 ans,
- Master / Maîtrise en 1 an et demi ou 2 ans,
- Dipl. EPD-ES en 2 à 4 ans,
- Doctorat en 4 ans ou plus.
La Suisse peut séduire les jeunes français grâce à ses cantons francophones, mais elle en accueille cependant bien moins que la Belgique par exemple. Beaucoup de jeunes vont étudier en Suisse parce qu’ils sont frontaliers, mais pas seulement toutefois puisque certains établissements peuvent compter jusqu’à 20% de français. Par ailleurs, la Suisse attire beaucoup d’autres étudiants étrangers, nombreux sont ceux qui viennent y apprendre le français. L’ambiance est donc assez cosmopolite !
Les établissements suisses bénéficient d’une réputation justifiée au plan international. Sept grandes écoles suisses se classent parmi les deux cents meilleurs établissements du monde (classement de Shangaï et du Times), ainsi l’École polytechnique de Zurich. Pour les francophones, l’Université de Genève et l’École polytechnique de Lausanne.
Signataire de la Déclaration de Bologne, la Suisse a adopté le système en deux degrés : le premier niveau se termine avec l’obtention des diplômes de Baccalauréat ou Bachelor (Licence). Le deuxième avec les diplômes de Maîtrise ou Master. Toutes les filières ont adopté ce nouveau modèle d’études.
Les dix Universités (certaines appelées Hautes écoles universitaires) et les deux Écoles polytechniques fédérales (EPF) correspondent à l’idée classique que l’on se fait d’une Université en Europe. Elles réalisent des activités d’enseignement et de recherche et offrent normalement une vaste offre d’études au sein de leurs Facultés de droit, sciences économiques et sociales, médecine, sciences naturelles et humaines.
L’année est divisée généralement en 2 semestres, le semestre d’automne, d’octobre à la mi-février et le semestre d’été, de mars/avril à juin/juillet.
A noter que :
- Les Universités de Bâle, Berne, Genève, Lausanne et Zurich ont une Faculté de médecine (alors que Fribourg et Neuchâtel proposent la formation propédeutique seulement).
- L’Université de St. Gall est spécialisée en sciences économiques, sciences sociales et en droit.
- L’Università della Svizzera italiana restreint son offre à l’architecture, l’informatique et les sciences de l’économie et de la communication.
- L’Université de Lucerne se consacre à la théologie, aux sciences humaines et au droit.
- Les Écoles polytechniques fédérales (EPF) de Lausanne et de Zurich se concentrent surtout sur l’architecture, les sciences d’ingénierie et naturelles.
Les établissements et les formations proposées.
Les programmes enseignés en anglais (sélectionner language : english).
Les Hautes écoles pédagogiques forment les différents enseignants des niveaux préscolaire, scolaire et secondaire. Chaque École est autonome pour accepter ou non des candidats étrangers.
En Suisse, la Conférence suisse des Directeurs cantonaux de l’Instruction publique (CDIP) est l’organe habilité à procéder à l’examen des diplômes dans le domaine de l’enseignement. C’est donc le CIDP qui peut juger si un candidat est apte ou non à exercer des fonctions d’enseignant en Suisse.
Liste des établissements et formations proposées dans les Hautes écoles pédagogiques (HEP).
Les Hautes écoles spécialisées (HES) préparent à des activités professionnelles exigeant l’application de méthodes et de connaissances scientifiques.
Dans les Hautes écoles spécialisées, les études débouchant sur un diplôme, sont proposées à deux niveaux : celui du Bachelor et celui du Master.
En tout, environ 300 parcours d’études orientés vers la pratique sont proposés dans les domaines suivants :
- Technologie et technologie de l’information : électrotechnique, technique automobile, technique du bâtiment, technique des machines, micro technique, génie des médias, informatique, télécommunication, technique des servitudes, génie commercial,
- Architecture, construction et planification : architecture, aménagement du territoire, architecture du paysage, génie civil, technique de construction en bois, géomatique,
- Chimie et sciences du vivant : chimie, biotechnologie, technologie alimentaire, technologies du vivant, génie de l’environnement, œnologie,
- Agriculture et sylviculture,
- Économie et services : économie d’entreprise, gestion d’installations, hôtellerie, tourisme, informatique commerciale, information et documentation, communication,
- Design : communication visuelle, design de produits et industriel, architecture d’intérieur, conservation et restauration,
- Santé : soins, physiothérapie, ergothérapie, sage-femme, conseil en nutrition,
- Travail social : travail social, pédagogie sociale, animation socioculturelle, travail social général,
- Musique, théâtre et autres arts : instruments et pédagogie musicale vocale, interprétation et performance, musique à l’école et à l’église, direction, domaines spécialisés de la musique, les créateurs de théâtre en tant qu’artistes représentant(e)s, les créateurs de théâtre en tant qu’artistes dirigeant(e)s, arts appliqués, professions d’enseignement pour les arts appliqués et l’art,
- Linguistique appliquée : traduction, interprétation,
- Psychologie appliquée.
Liste des Hautes écoles spécialisées.
La formation professionnelle dans l’enseignement supérieur sert à transmettre et acquérir les qualifications requises pour la pratique des activités professionnelles exigeantes et à responsabilités plus importantes.
La condition d’admission est un CFC (Certificat Fédéral de Capacité), le diplôme d’une école de culture générale, ou un certificat équivalent
Deux filières sont possibles à ce niveau : les ES (Écoles supérieures) et les examens professionnels.
Les examens professionnels se passent en emploi et dans des établissements privés et débouchent sur un Brevet fédéral.
Les Écoles supérieures (ES) quant à elles, proposent des filières de formation reconnues au plan fédéral et des études post-grades dans les domaines technique, hôtellerie, tourisme et économie familiale, économie, agriculture et sylviculture, santé, social et formation des adultes, arts appliqués. Ces formations se déroulent alors à temps plein et débouchent sur un Diplôme fédéral.
Les diplômes et cursus dans le domaine de la formation professionnelle supérieure :
– Il s’agit d’examens professionnels et d’examens professionnels supérieurs dont les dénominations sont les suivantes.
« Technicienne dipl. ES”/”Technicien dipl. ES Orientation »… (désignation de l’orientation selon le diplôme original) (ES pour École supérieure).
– Pour les études post-diplôme :
Les titres décernés dans ce cadre peuvent être assortis de la mention “dipl. EPD-ES”.
La formation à plein temps, stages compris dure au moins deux ans, la formation en cours d’emploi au moins trois ans. Les formations en cours d’emploi doivent être suivies en parallèle avec une activité professionnelle dans le même domaine, d’au moins 50%.
Office Fédéral de la formation professionnelle et de la technologie
Pour rechercher une formation professionnelle supérieure : www.becc.admin.ch
La Suisse est réputée pour ses formations dans le domaine des relations internationales, comme celles dispensées à l’Institut universitaire des Hautes études internationales et dans le domaine de l’interprétariat, avec l’École d’interprétariat de l’Université de Genève.
Ne pas oublier les Hautes Écoles Spécialisées comme celle du paysage ou la célèbre École hôtelière de Lausanne, ainsi que les Écoles polytechniques fédérales et l’École des hautes études commerciales de Lausanne ou celle de Saint Gall, et enfin certains MBA comme celui de l’IMD de Lausanne par exemple.
A noter :
Il est devenu très compliqué pour les français n’ayant pas d’attache particulière avec la Suisse d’y suivre des études de médecine. Voir les conditions d’éligibilité pour les étudiants de l’Union Européenne : www.unige.ch.
Par contre il est possible de faire des études para-médicales comme infirmier ou kinésithérapeute. On est alors soumis aux mêmes procédures de sélection que les ressortissants suisses.
On peut rechercher ces formations sur ce site.
En Suisse, 70% des jeunes de l’âge du lycée choisissent de réaliser un apprentissage. Le Lycée suisse qui amène au diplôme de la « Maturité gymnasiale » n’accueille donc que 30% d’une classe d’âge qui se dirigera ensuite vers les Universités et les EPF (Écoles polytechniques fédérales). Ceci explique que les lycéens français ayant passé un Baccalauréat général devront souvent faire une année supplémentaire pour intégrer une formation spécialisée en Suisse, nécessitant des connaissances professionnelles préalables.
Dans les Universités et les EPF, le Baccalauréat d’enseignement général et la moyenne générale minimum demandée, varient selon les établissements. Attention, une place dans une Université suisse se mérite : à moins de 12 de moyenne minimum dans l’enseignement secondaire, on ne rentre pas. Voire 16/20 pour les Écoles polytechniques de Lausanne et de Zurich !
Les matières de spécialités suivies en 1ère et en terminales sont également déterminante : il faut généralement avoir suivi les mathématiques en 1 ère et en terminale (parfois seulement mathématiques complémentaires) ainsi que la physique chimie ou la SVT.
Dans les Hautes Écoles Supérieures, il faut constituer un dossier, il peut y avoir des tests et des entretiens, se renseigner très tôt !
Un certain nombre d’entre elles exige un dépôt de candidature avant le 15 février.
De 1000 CHF pour l’Université de Genève, la moins chère, à 6250 CHF pour l’Université de Saint Gall.
La plus chère étant l’Université de Suisse italienne autour de 8000 CHF.
Ne pas trop compter sur des bourses du gouvernement suisse pour des étudiants de pays occidentaux. Il existe toutefois des bourses d’excellence pour de jeunes chercheurs (Doctorat et post Doctorat) et de jeunes artistes.
Pour pouvoir obtenir une bourse de l’enseignement supérieur français, les étudiants doivent répondre à certains critères sociaux et intégrer une formation habilitée par le CROUS à recevoir des boursiers. Ils déposent un dossier social étudiant auprès de ce dernier entre décembre et avril.
Les étudiants boursiers peuvent aussi bénéficier de l’Aide à la mobilité internationale du Ministère de l’Éducation Nationale. Réservé aux étudiants qui partent dans le cadre d’un programme institutionnel et non à titre individuel.
Le niveau de vie est équivalent au niveau de vie des grandes capitales européennes, donc globalement très élevé.
Exemple de budget mensuel étudiant à Neufchâtel à titre indicatif :
il faut compter un total mensuel d’environ 1800 CH par mois pour un étudiant, et plutôt autour de 2600 CH à Genève.
Se loger en Suisse revient cher et peut être difficile dans certaines grandes villes.
A priori dans chaque établissement, un service logement centralise les informations utiles ainsi que les offres. Ne pas hésiter à le contacter le plus tôt possible.
Certains établissements qui ont des campus, peuvent proposer des chambres dans de petits immeubles divisés en appartements de 4 ou 5 chambres, avec salle de bain, toilettes et cuisine en commun.
Il faut compter de 520 à 600 voire 700 CHF par mois !
Les villes les plus chères sont Genève et Zürich.
Taxe de séjour !
Tous les étudiants étrangers avec permis B doivent payer une taxe de séjour.
Les étudiants sous locataires ou habitant le même appartement que le logeur paient un montant de 37 CHF/mois. Ils peuvent cependant être exonérés de cette taxe s’ils sont boursiers ou s’ils ont un petit job.
Dans les foyers d’étudiants, la taxe est également de 37 CHF.
Tous les autres étudiants doivent acquitter environ 7% de leur loyer mensuel au titre de cette taxe. Il en va de même pour les étudiants qui partagent à plusieurs un appartement et pour ceux qui n’habitent pas à la même adresse que leur logeur.
Ce montant, qui peut être inclus ou non dans le loyer, est à payer soit par l’intermédiaire du logeur ou de la gérance, soit directement à la commune.
Quelques sites pour des petites annonces de logement :
Les étudiants ressortissants d’un pays de la CE/AELE peuvent obtenir un permis de travail dès le début de leurs études.
Le nombre d’heures est strictement limité à 15 heures par semaine pendant les périodes de cours. Il est possible de travailler à plein temps durant les vacances universitaires, mais au maximum 3 mois par année.
Si on décroche un job étudiant en Suisse, les salaires sont assez élevés !
On peut faire des recherches directement auprès du service emploi de son établissement qui centralise les offres. On peut aussi consulter le portail étudiant suisse : www.students.ch
Quelques sites utiles pour une recherche de job :
- www.internet-job.ch : Recherche et offres d’emplois sur toute la Suisse,
- www.stelle.admin.ch : Le portail emploi de la Confédération suisse,
- www.science-jobs.ch/fr : Banque de données de l’emploi pour les scientifiques,
- www.topjobs.ch : Offres d’emploi et opportunités de carrières en Suisse,
- www.academicwork.ch : Jobs d’étudiants, missions temporaires et postes fixes pour jeunes diplômés.
Se munir d’une Carte européenne d’assurance maladie et prendre une assurance complémentaire : se renseigner auprès de sa propre mutuelle avant le départ et penser à prendre une assurance responsabilité civile.
Attention : en cas de séjour d’une durée supérieure à trois mois en Suisse, il est en principe obligatoire de s’assurer contre les maladies auprès d’une assurance-maladie suisse.
Toutes les informations pour la Carte européenne d’assurance maladie sur le site de la Caisse nationale de l’assurance maladie : www.ameli.fr
En France
L’Ambassade de Suisse à Paris.
En Suisse
- Un portail généraliste sur l’éducation,
- Le site de l’orientation, services d’orientation, base de données de l’offre de formation et des professions,
- Le Centre ENIC-NARIC Suisse (reconnaissance des diplômes),
- La Conférence des Recteurs,
- Le Centre d’information des professions de santé-social,
- Le guide des écoles privées,
- Le Secrétariat d’état à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI.
Des informations sur des filières de formation suisses
