Partir à l’étranger en Erasmus, c’est encore possible !

Sans surprise, l’année 2020 n’a pas été porteuse pour les échanges à l’international. Néanmoins, il est intéressant de remarquer que la chute des étudiants en mobilité n’est que de 26 %. Pour la directrice de l’Agence Erasmus + France, c’est le moment de privilégier un établissement qui vous pourra vous proposer des opportunités à l’étranger dans les prochains mois.

Etudiante déchargeant ses affaires devant l'université.

Vous craignez que la pandémie ne limite votre expérience internationale à regarder une série en VO sur les plateformes de streaming ? Eh bien sachez que le programme Erasmus + continue de faire partir jeunes et moins jeunes… et qu’il ne se limite pas aux étudiants. Des opportunités sont organisées par les services des relations internationales des établissements, du CAP au doctorat, en passant par les enseignants et les acteurs des associations… Les apprentis peuvent partir avec les CFA, les lycées professionnels, les maisons familiales et rurales. Les jeunes non diplômés peuvent aussi s’adresser aux missions locales ou à Pôle emploi. Loin des clichés, Erasmus + aujourd’hui ce sont des séjours courts ou longs, adaptés aux objectifs de chacun pour s’insérer dans la société et l’emploi. Une mobilité sur deux est d’ailleurs un stage en entreprise.

L’épidémie de Covid-19 a certes mis un frein aux déplacements, mais la Commission européenne et les acteurs de l’éducation et de la formation ont trouvé des solutions pour maintenir les échanges en Europe dans le respect des conditions sanitaires. En tant qu’agence nationale Erasmus +, nous avons pu garantir la prise en charge de dépenses exceptionnelles liées à cette situation soudaine et avons encouragé l’accélération des mobilités « hybrides », entre rencontres virtuelles et séjours sur place. Nous limitons ainsi à -26 % la baisse du nombre de départs sur l’année 2019-2020, soit 63.851 personnes en mobilité.

Un budget quasi doublé sur la période 2021-2027

Pour répondre aux besoins de la jeunesse dès cette année, et grâce à un budget du programme Erasmus + presque doublé sur la période 2021-2027, nous augmenterons fortement les bourses pour les étudiants les plus précaires et accompagnerons mieux encore les mobilités de la voie professionnelle.

Certaines filières, comme l’enseignement agricole, sont très ouvertes sur l’Europe et l’international avec Erasmus +. D’autres doivent s’engager davantage pour leurs jeunes, notamment les filières sanitaires et sociales et les formations aux métiers de l’enseignement. Il faut aussi envisager son orientation en fonction des territoires qui soutiennent la mobilité internationale. Certaines régions comme Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est ou la Nouvelle-Aquitaine complètent la bourse Erasmus + par des bourses régionales.

Avis aux futurs bacheliers, vous avez jusqu’au 8 avril pour confirmer vos voeux sur Parcoursup. C’est le moment de privilégier un établissement qui vous assurera de passer une partie de vos études à l’étranger, d’acquérir une expérience professionnelle et de gagner en confiance et en autonomie, créer de nouvelles amitiés, découvrir l’Europe et le monde.

Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus + France – Education & Formation