Mobilités hybrides : à la fac, Erasmus + propose de partir à l’étranger virtuellement

Erasmus + propose de découvrir l’international à distance, avant d’y aller. L’occasion de séduire d’autres étudiants.

Les mobilités hybrides mixent études en virtuel et sur place en présentiel.

Dernier né du programme Erasmus +, le dispositif « Mobilités hybrides », lancé le 1er juin 2020, mixe des activités de groupe menées virtuellement, puis une mobilité physique de cinq à trente jours. À l’Université de Bretagne Occidentale (Brest), ces nouvelles mobilités s’installent doucement. Jusqu’alors, les étudiants partaient au moins trois mois pour un échange académique, au moins deux pour une mobilité de stage… , rappelle Léa Sharkey, responsable des relations internationales de l’établissement.

Objectif : 50 %

Là, le dispositif se veut plus inclusif, en proposant une mobilité à des candidats qui ne seraient peut-être jamais partis à l’étranger… Via l’exploitation de plateformes européennes, tel eTwinning ou Erasmus + Virtual Exchange (EVE), les étudiants (de licence, master ou doctorat) sont sensibilisés à une nouvelle culture, font connaissance virtuellement avec leurs homologues de l’établissement partenaire, avant de les côtoyer physiquement quelques semaines plus tard.La mobilité virtuelle est une préparation, mais ne remplacera jamais la mobilité physique, qui permet d’acquérir des compétences, insiste la responsable,car les jeunes partent en groupe vers l’international.

À l’UBO, les premiers échanges de ce type devraient s’inscrire dans le cadre de l’Alliance Sea-EU qui rapproche six universités européennes : Brest, Gdansk (Pologne), Split (Croatie), Malte, Cadix (Espagne) et Kiel (Allemagne), et mobilise notamment le département de sciences et techniques. Mais le programme devrait rapidement essaimer du côté des sciences humaines ou du sport. Actuellement, nous comptons 23 000 étudiants à l’UBO. Seulement 5 % d’entre eux partent à l’étranger, majoritairement en stage. Dans le cadre de cette alliance, nous visons 50 % de mobilité , indique Léa Sharkey. Une proposition dont devraient aussi se saisir les personnels et les enseignants.