La mobilité 2.0 au temps du Covid : une aubaine pour les étudiants de la Vienne

Louis Fernier accompagné de son vélo, principal moyen de transport lors de ses mobilités à l’international.

Louis Fernier accompagné de son vélo, principal moyen de transport lors de ses mobilités à l’international.

Un vent nouveau souffle sur les échanges internationaux. Les mobilités se mettent au vert et les étudiants s’adaptent à la crise sanitaire pour pouvoir continuer de voyager.

Les échanges internationaux tels qu’on les connaît dans le célèbre film l’Auberge espagnole sont en pleine mutation. Les mobilités sont maintenant plus écolos et durables. Dans une période difficile pour les voyages, les étudiants s’adaptent au contexte sanitaire et privilégient les voyages en visioconférence. « Le Covid a intensifié les mobilités virtuelles » explique Christine Fernandez Maloigne, vice-présidente de l’université de Poitiers en charge des relations internationales.

Une mobilité verte avec des vélos, des trains…

Grâce aux cours à distance, donnés par des professeurs étrangers, et des échanges avec des étudiants internationaux, il n’est plus obligatoire de prendre un avion pour aller dans un autre pays. Une mobilité « verte » qui met à l’honneur les vélos, trains et bus et qui évite de prendre des transports polluants. La Ville de Poitiers y est d’ailleurs fortement attachée et mise sur la sensibilisation.
« Pour privilégier des mobilités écologiques on essaye de valoriser une image du “ voyager autrement ” en incitant les étudiants à prendre le train ou à faire du tourisme alternatif » témoigne Léonore Moncond’huy, la maire de Poitiers.
Ainsi, un voyage en train peut être une opportunité d’amoindrir ses coûts. Dans le cadre du programme Erasmus +, un financement est prévu pour les participants ayant la possibilité de choisir un mode de transport à moindre empreinte carbone. D’autres, comme Louis Fernier, ingénieur d’étude de 26 ans, ont choisi le vélo pour un transport écologique et pas cher.
Avec un groupe d’amis, ils ont décidé de traverser le monde pendant un an en partant de la Normandie jusqu’en Asie centrale. Une expérience qui l’a marqué à jamais, notamment de par les rencontres : « avec nos vélos et nos sacoches, on attirait le regard des gens. On se retrouvait très rapidement à manger au resto, boire un verre ou même rouler quelques jours avec ces personnes ».
Comme Louis, la plupart des étudiants qui partent à l’étranger gardent de très bons souvenirs de ces expériences. Beaucoup aimeraient le vivre, mais pour des soucis de santé, économiques ou familiaux, ne peuvent pas se permettre de partir aussi longtemps. La nouvelle charte Erasmus + donne ainsi la possibilité de réaliser des séjours de courtes durées (entre deux semaines et deux mois) afin d’intégrer plus de personnes.
La mairie de Poitiers s’associe à la démarche. En septembre, un mois d’accueil est organisé : « le fait de bien accueillir des étudiants étrangers c’est aussi une manière de faire rayonner Poitiers dans le monde », affirme Léonore Moncond’huy. Plusieurs projets sont aussi mis en place, comme l’opération Poit’étrangers qui met en relation des Poitevins et des étudiants internationaux. Des repas et des rencontres sont notamment mis en place.

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Mobilité hybride intensive, c’est quoi ?

Cette forme hybride, permet aux personnes ayant un projet de voyage à l’étranger, d’avoir une première approche virtuelle au sein de leurs établissements. Des petits groupes de quinze étudiants venant de trois universités minimum s’organisent pour se retrouver en visioconférence. Ils sont encadrés par des enseignants étrangers qui les conseillent sur les démarches à suivre. Ces jeunes participent aussi à des cafés internationaux et à des conférences pour préparer au mieux leurs mobilités physiques. Après plusieurs mois en virtuel, ils peuvent enfin se lancer dans le grand bain et organiser un voyage en vrai…