Il existe 2 cursus différents de formation pour devenir orthophoniste en Belgique :

  • en Hautes Ecoles, en 3 ans d’études supérieures (diplôme de Bachelier)
  • à l’Université, en 5 ans d’études supérieures (Bachelier + Master). Cette formation ouvre accès à la recherche.

Formation

L’enseignement supérieur paramédical de type court

Cet enseignement en trois ans (grade académique de “ Bachelier ”) est centré davantage et plus rapidement sur la pratique professionnelle. Il est dispensé dans les Hautes Écoles.

L’enseignement universitaire

Le Bachelier en logopédie se prépare en 3 ans après le diplôme de fin d’études secondaires. Il s’agit d’un cursus de spécialité lié à des études en psychologie. La spécialité logopédie est proposée dès la 1ère année des études. Ce Bachelier universitaire ne permet pas encore d’exercer comme logopède.
L’entrée en Master est possible après 3 années d’études en logopédie et un grade de Bachelier en Logopédie validé.
Au programme du Bachelier : psychologie, linguistique, sciences de l’éducation, sciences de la vie et neurosciences, logopédie et orthophonie (phonétique, langage oral, langage écrit, voix, sphère ORL, audition, phonation, déglutition).
Une bonne maîtrise de la langue française orale et écrite est une condition requise à l’exercice de cette profession axée sur le langage et est évaluée lors des études.
Avec un Master en Logopédie l’étudiant pourra accéder au métier de logopède en exercice libéral ou dans le cadre d’établissements de soins d’enseignement ou d’éducation ; il pourra également s’orienter vers la recherche.
Au programme du Master : un tronc commun et des cours spécialisés orientés vers la finalité professionnelle. Sont étudiés : les troubles du langage oral et écrit, les troubles numériques et arithmétiques, les déficiences auditives, les troubles de la voix, la neurolinguistique et le champ du handicap, …  Deux stages de formation professionnelle et un mémoire de fin d’étude viennent compléter le parcours d’études.

Les modalités d'admission
A ce jour, le Baccalauréat français n’est pas automatiquement équivalent au diplôme de l’enseignement secondaire belge. Il faut préalablement à l’inscription et le plus tôt possible (avant le 15 juillet), établir un dossier de demande d’équivalence.
Site Internet indispensable : http://www.equivalences.cfwb.be/accueil.asp

Dans cette filière d’études, l’admission -que ce soit en Hautes École ou à l’université- est soumise à l’application du décret régulant l’entrée pour les « non-résidents ». Cela signifie que l’inscription n’est pas systématique : chaque établissement offre un nombre de places limité pour les « non-résidents » belges, se limitant à 30% maximum de la totalité des places disponibles (voir dans le tableau ci-dessous). Par ailleurs, comme la filière logopédie est soumise à la limitation par quotas, on ne peut pas être candidat simultanément dans deux établissements, qu’il soit du même type ou de types différents (Haute école <-> Université). L’étudiant doit être déclaré « finançable » c’est à dire : sortir directement de Terminale ou -pour un étudiant- avoir obtenu au moins 75% des ECTS l’année en cours ou 50% des ECTS lors des 3 dernières années d’inscription. Si la 1ère année d’inscription dans l’enseignement supérieur a été défavorable, elle peut toutefois être ignorée.

Est considéré comme « résident »

  • Une personne non-belge qui a établi sa résidence principale en Belgique depuis au moins trois ans ou au moins 15 mois en y ayant exercé une activité professionnelle.
  • Une personne qui a le droit de séjourner en Belgique de manière permanente
  • Une personne ayant le statut de réfugié au regard de l’article 49 de la loi du 15 décembre 1980 ou bénéficiant de la protection temporaire visée à l’article 57/29 de cette même loi.
  • Une personne bénéficiant d’une bourse d’étude dans le cadre de la coopération au développement pour l’année académique et le cursus visé.

La procédure est la suivante :

  • Avant le 15 juillet : demande d’équivalence du Baccalauréat français.
  • Fin août, s’étalant sur une période de 3 jours (19, 22 et 23 août en 2022), l’étudiant non-résident doit transmettre son dossier ( fichier unique en ligne ou sur place selon les règles en vigueur) pour déposer sa demande d’inscription dans l’établissement choisi, Haute École ou Université. Il ne peut présenter sa candidature qu’auprès d’une seule institution et pour un seul cursus visé par ce décret. Cette demande comporte au moins : la preuve écrite de demande d’équivalence du Baccalauréat français, la preuve du paiement des frais couvrant l’examen de la demande d’équivalence, une copie certifiée conforme du relevé de notes au Bac et du diplôme du Baccalauréat (à joindre ensuite pour les néo-bacheliers), un acte de naissance. Attention, chaque année, des dossiers sont écartés bien que tirés au sort en raison d’un document manquant, une rubrique non complétée ou d’une signature oubliée…

Dans les premiers jours de septembre :

  • Tirage au sort des étudiants non-résidents admis (pour 30 % des capacités d’accueil).
  • Enfin pour les admis : confirmation de l’inscription à réaliser auprès de l’établissement d’accueil.
Nombre de places pour les non-résidents
 rentrée 2021

 rentrée 2022

LOGOPEDIENbre de placesNbre dossiers déposésChance d’intégration
Hautes EcolesVinci – Marie Haps

Bruxelles

64

76

230

163

27,8%

46,6%

HEPH Condorcet

Saint-Ghislain

32

36

129

65

24,8%

55,3%

HE de la ville de Liège

Liège

22

27

70

63

31,4%

42,8%

HEPL
Liège
24

25

75

32

32%

78,1%

HE Robert Schuman

Libramont

16

16

54

46

29,6%

34,7%

UniversitésULB

Bruxelles

16

17

81

30

19,7%

56,6%

UCL

Louvain

27

24

43

68

62,8%

35,3%

ULg

Liège

15

16

31

47

48,3%

34%

Université UMons

Mons

13

11

36

19

36,1%

57,9%

 

 

 

 

 

 

L'exercice de la profession en France

Une fois diplômé, s’adresser à la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) de sa région afin de se procurer le dossier de demande d’autorisation d’exercice en France.
Remplir le dossier et joindre un certain nombre de pièces justificatives (diplômes, programme des études suivies, attestations…).
Le dossier est étudié par une Commission (4 mois d’attente maximum) qui peut donner plusieurs réponses :

  • L’autorisation d’exercer en France.
  • L’obligation pour le demandeur de subir des mesures de compensation avant d’obtenir l’autorisation d’exercer. Le candidat peut choisir de passer une épreuve d’aptitude ou suivre un stage.

Cette procédure est gratuite.
Carte des DREETS : https://dreets.gouv.fr/

Il conviendra ensuite de se rapprocher de l’Agence Régionale de Santé (A.R.S.) pour s’inscrire sur le registre ADELI qui recense tous les professionnels de santé médicaux et paramédicaux.
Liste des ARS : www.ars.sante.fr

Une fois ces démarches effectuées, l’inscription auprès du Conseil départemental de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes du lieu d’exercice autorise son exercice de façon licite.
Pour plus d’informations consulter le site de la Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO)
L’exercice de la profession en Belgique connaît des règles différentes. Il est subordonné à l’obtention d’un agrément dont la délivrance est en nombre limité.