Pour un départ en solo au niveau du secondaire

Cette solution concerne la mobilité en dehors des échanges institutionnels. Plusieurs cas de figure existent.
Le lycéen peut être tenté par un départ en solo, à l’issue de la classe de terminale ou en cours de cycle.
Encore peu ancrée dans la mentalité française, cette année sabbatique ou « gap year » fait intimement partie de la culture scandinave, anglo-saxonne ou des pays germanophones. C’est l’année « for experience » un peu pour grandir tout seul loin de ses parents, parler une autre langue, découvrir une autre culture, se prouver que l’on peut être autonome et ce peut être aussi une année mise à profit pour mûrir un projet d’orientation.

Quand partir?
Cela dépend de chaque cas, il n’y a pas de réponse toute faite.
Dans certains cas, un départ après le Bac sera sans doute moins coûteux et sans doute plus profitable. Mais cela peut être un handicap si le jeune veut rentrer en classe préparatoire, car en France une interruption dans le cursus scolaire peut gêner la reprise d’études.

Quand anticiper le départ?
Vers le 1er trimestre de l’année qui précède votre départ : les inscriptions se font à des périodes différentes en fonction des pays de l’UE, parfois dès le mois de septembre de l’année de terminale, au printemps ou même en fin d’année scolaire. Préparer son projet l’année précédant son départ permet d’être au point quel que soit le pays visé.
Toujours prévoir du temps pour intégrer et approprier un projet.

Plusieurs possibilités

Une année dans un équivalent de lycée à l’étranger avec hébergement en famille

Il faut avoir moins de 18 ans ! On reprend ensuite la scolarité en France où on l’a laissée.
Coût : à partir de 5500 € tout compris.
On passe par un organisme privé qui prend tout en charge. A préconiser à des lycéens en 1ère ou 2nde. S’assurer des conditions de reprise de la scolarité auprès du chef d’établissement.
Un office pour vérifier le sérieux des organismes prestataires : www.loffice.org/. On peut aussi se référer aux organismes adhérent à l’Union Nationale des Organismes de Séjours et Stages Linguistiques : www.unosel.org

Une année dans le cadre des programmes d’échanges du Rotary Club

Les programmes d’échanges du Rotary club qui permettent à moindre coût de partir faire une année ou moins dans un « lycée » à l’étranger avec un accueil en famille bénévole.
Informations sur le site du Rotary et directement auprès du Rotary club le plus proche de chez vous.

Une année dans un lycée français à l’étranger

Chaque année le ministère de l’Education nationale octroie quelques bourses aux élèves désireux de passer une année scolaire voire plus dans les lycées français de Londres, Dublin, Madrid, Barcelone, Munich ou Vienne. Ces bourses, en nombre limité, sont accordées en priorité aux bons élèves, les critères sociaux sont pris en compte.
Se renseigner dès septembre de l’année de seconde auprès de son chef d’établissement.
Toutes les informations sur le Bulletin Officiel.
Liste des établissements français à l’étranger sur le site de l’agence de l’enseignement français à l’étranger (AEFE)

Une année d’échanges dans le cadre de son lycée

Se renseigner sur les possibilités d’échanges qui peuvent exister dans le cadre de son lycée ; sur de longues durées, elles sont rares. Les plus connus sont le programme Voltaire (6 mois) et le programme Brigitte Sauzay (3 mois) avec l’Allemagne.
Des informations sur les échanges franco-allemand sur le site du ministère de l’Education nationale.

Une année de perfectionnement linguistique post-bac

Une année de perfectionnement linguistique post-bac dans un établissement étranger, une université ou un « college of further education» est une autre possibilité. Il s’agit alors d’une immersion linguistique totale, un hébergement en famille ou sur un campus et des possibilités de petits jobs. On peut également rechercher la possibilité de passer des diplômes de langues et cet année de perfectionnement est envisageable dans tous les pays. Ces cours ont cependant tous un coût.
Le pays qui accueille le plus de jeunes est le Royaume-Uni étant donné la nécessité actuelle de maîtriser l’anglais et pour des raisons évidentes de proximité et de coût.
Consultez le site English UK.
Pour les autres pays d’Europe, consulter les fiches « pays » le site Euroguidance.

Une année en Angleterre – International Study Programme

Une année en Angleterre dite ISP (International Study Programme) permet au jeune européen de faire de l’anglais avec d’autres matières au choix. Elle peut être considérée comme une année intermédiaire avant d’intégrer une université britannique. Cette année est, dans certains cas, complètement subventionnée par la Communauté européenne. Il faut avoir un bon niveau d’anglais au départ.
Consulter les sites English UK et du British Council.

Un « Foundation Year » au Royaume-Uni

Un « Foundation Year » également au Royaume-Uni, également pour de très bons élèves en anglais peut permettre de faire une année intermédiaire intéressante.
Consulter le site du British Council

Des aides financières ou pas?
Ces années d’études seront entièrement à la charge du jeune. Il ne faut pas attendre d’aide spécifique des pays d’accueil si ce n’est des frais de scolarité identiques à ceux exigés des nationaux pour les ressortissants de l’espace économique européen. Pour un boursier de l’enseignement supérieur, la bourse peut être maintenue à condition que l’établissement fréquenté soit connu et validé par le CROUS dont dépend l’étudiant et qu’il fasse ses études dans un pays du Conseil de l’Europe.

Et partir après le Bac?

Pour partir après le Bac, il faut que le projet d’études soit solide et basé sur le long terme. L’objectif doit être de faire véritablement un cursus complet jusqu’ à la validation au moins du premier diplôme de premier cycle dans le pays d’accueil. Dans le cadre du nouvel espace éducatif européen, il s’agit de l’équivalent de la licence. Ainsi au retour, l’étudiant pourra candidater à un master suivant les mêmes conditions que les étudiants français qui ont fait leur premier cursus en France, sans trop de difficultés.
C’est un projet au long cours qui peut prendre la forme d’un semestre ou d’une année de césure.
En savoir + sur l’année de césure : lien

Une anticipation d’au moins une année est nécessaire. La maîtrise de la langue doit être acquise et souvent attestée par un test si le projet est de s’inscrire dans l’enseignement supérieur. Il faut savoir que le bac permet d’intégrer l’enseignement supérieur dans tous les pays de l’ Espace Economique Européen (et pratiquement tous les pays du monde à condition, quand c’est le cas, de se soumettre au système en vigueur de sélection à l’entrée des universités (examen de dossiers, tests…) et quelquefois de passer par un processus d’équivalence du Bac.

Janvier 2019