En Belgique, pour s’inscrire dans le 1er cycle de l’enseignement supérieur, il faut tout d’abord déposer une demande de reconnaissance du Baccalauréat auprès du Service des équivalences entre le mois de novembre (année précédant la rentrée) et le 15 juillet de l’année d’inscription. Cette demande est obligatoire pour toute inscription dans le 1er cycle, quel que soit le niveau d’accès.

Avant de s’inscrire, participer aux journées portes ouvertes est vivement recommandé pour découvrir l’établissement et comprendre l’organisation des études. Elles ont lieu au printemps, généralement entre février et mai, plusieurs dates sont souvent proposées. L’ambiance y est conviviale et instructive.

Généralement, les étudiants européens s’inscrivent administrativement entre le mois de juin et la fin août et le plus souvent jusqu’au 30 septembre au plus tard (30 novembre pour le 3ème cycle ou lors de circonstances spécifiques). A la rentrée 2023, les droits de scolarité universitaires (minerval) étaient de 835€/an en communauté française pour les belges et citoyens de l’UE (175 à 350€ en Haute Ecole, 350 à 530€/an en école d’art ou conservatoire) et à 890€/an en Flandres néerlandophone. Ils peuvent être réduits selon les ressources du foyer fiscal. Le type d’enseignement (type court ou long) influence le prix de l’inscription. A ce montant, il convient d’ajouter les droits d’inscription complémentaires (DIC) (159 à 238€) et les droits administratifs complémentaires (DAC) de 836€ maximum. Pour les étudiants non-ressortissants européens, des droits d’inscription spécifiques viennent parfois en supplément (suivant la situation et le pays d’origine, le cursus d’étude visé) et l’inscription est généralement avancée.

Attention : pour pouvoir s’inscrire à l’université, en Haute école ou dans une École supérieure d’arts (ESA), il faut être finançable !
Que recouvre la notion de finançabilité ? Les établissements belges sont subventionnés à condition que leurs étudiants remplissent certaines conditions. On dit alors qu’ils sont « finançables ». Généralement, les étudiants européens qui n’ont jamais été inscrits dans l’enseignement supérieur sont finançables sous condition de maîtriser la langue d’enseignement. C’est aussi le cas de ceux qui n’ont été inscrits qu’une fois dans l’enseignement supérieur –sous condition d’obtenir une équivalence du CESS bien sûr-.

Quelles sont les règles de finançabilité en 2024 ?

Dans le 1er cycle :

  • L’étudiant doit réussir au moins une unité d’enseignement lors de sa première année d’inscription.
  • Il dispose de 2 ans maximum pour réussir les 60 premiers crédits de son bachelier.
  • Après 4 inscriptions, il doit avoir réussi à valider au moins 120 crédits.
  • Pour les bacheliers de 180 crédits, l’étudiant doit dorénavant réussir la totalité de ses crédits en 5 inscriptions maximum.
  • Pour les bacheliers de 240 crédits, l’étudiant devra avoir réussi au moins 180 crédits après 6 inscriptions et la totalité des crédits de son bachelier en maximum 7 inscriptions.
  • En cas de réorientation d’études, l’étudiant bénéficiera d’une inscription supplémentaire.
    Dans le cas d’un bachelier de 180 crédits, il devra donc le réussir en 6 inscriptions maximum.
    L’étudiant qui se réoriente après la 2ème inscription dans le cycle de bachelier doit acquérir au minimum les 50 premiers crédits de son cursus au terme de 3 inscriptions et les 60 premiers crédits de son cursus au terme de 4 inscriptions.

Dans le 2e cycle :

  • L’étudiant doit dorénavant réussir 60 crédits au terme de 2 inscriptions dans le 2e cycle et 120 crédits au terme de 4 inscriptions dans le 2e cycle.

Conséquences :
-> Un étudiant ayant passé deux fois le concours d’entrée aux écoles vétérinaires en France ne peut pas être candidat à la filière médecine vétérinaire en Belgique, même en 1ère année de Bachelier-> une année de préparation à un concours soldée par un échec peut être considérée comme une année d’étude à 0 ECTS. Il convient de s’adresser à l’établissement pour connaître leur décision sur ce point.

-> L’abandon ou la non-présentation à un concours ou aux examens d’une épreuve est considéré comme un échec.

Un échec à une épreuve qui mène à plusieurs concours (exemple : l’année de PASS en France, qui ouvre l’accès aux concours de médecine, odontologie, pharmacie, maïeutique et kinésithérapie) vaut échec dans chacune des disciplines auxquelles mènent cette filière.
Dans le cas où un étudiant présente et réussit un concours spécifique, par exemple le concours de pharmacie, il n’est pas pénalisé dans cette filière mais sera considéré comme n’ayant pas réussi les autres concours dépendant de sa formation polyvalente.

Certains cursus prisés font plus rapidement « le plein ». Dans ces cas, les établissements mettent en place des règles d’inscription particulières mais sans concours (premiers arrivés, premiers inscrits par exemple). Cela peut notamment concerner les filières médicales ou para-médicales hors quotas (cf ci-dessous).

L’inscription en écoles d’art ou en filières d’ingénieur civil dépend de la réussite à des épreuves d’entrée spécifiques.

Enfin, par décret, certaines filières précises sont soumises à des quotas pour les « non-résidents » non belges (pour la définition du « non-résident », télécharger le fichier ci-dessous) : médecine, médecine vétérinaire, masseur-kinésithérapie, sciences dentaires, logopédie (orthophonie), audiologie. En dehors de médecine et sciences dentaires, il faut alors télécharger un dossier à compléter et à remettre avec les documents demandés. Ce dossier est parfois disponible tardivement, dans l’attente des textes légaux, vers la mi-juin, sur le site des établissements ou lors d’une période définie, précisée par l’établissement. Le dépôt du dossier compressé doit être fait personnellement en ligne (pas de délégation) au cours des 3 jours arrêtés (22, 23 et 24 août en 2023). Un tirage au sort correspondant à 15, 20 ou 30% des inscrits de l’année précédente (tout dépend de la filière) est mis en place dès les premiers jours de septembre – sous contrôle d’huissier – si le nombre de dossiers de candidature déposés par les non-résidents excède les 15 à 30% du nombre total de candidatures. Les résultats seront disponibles sur les sites internet des établissements en septembre. Ce tirage au sort concerne aussi les éventuels candidats en 2ème ou 3ème année (BA2 et BA3) du 1er cycle. Si le seuil des 15 à 30% n’est pas atteint, le tirage au sort n’est pas mis en place. Les écoles sont tenues d’indiquer le nombre de places disponibles avant les dates de dépôt du dossier. En médecine et sciences dentaires, le tirage au sort est remplacé par un classement des candidats non-résidents en fonction de leur niveau de réussite à un concours d’entrée afin d’en retenir 15% seulement.
Voir la rubrique : les études de médecine en Belgique et les études de dentiste en Belgique.
Attention : quand la filière d’études requiert un tirage au sort à l’inscription et un examen en fin de 1ère année comme sciences vétérinaires, la limite de 20% de non-résidents (propre à ce type d’études) s’applique de nouveau après les résultats aux examens.

Il n’est pas possible d’être simultanément candidat sur 2 filières ou dans 2 établissements où s’applique un tirage au sort pour les non-résidents, que ces filières soient identiques (deux cursus en logopédie par exemple) ou  différentes (ex : logopédie et masso-kinésithérapie) mais on peut passer le concours de médecine ou dentisterie et déposer un dossier de candidature pour les filières contingentées par tirage au sort.

Pour vérifier si un étudiant est finançable : lien

FOIRE AUX QUESTIONS – FAQ

Un étudiant peut-il s'inscrire dans une Haute Ecole de Logopédie en Belgique et être candidat pour un bachelier en sciences psychologiques et de l'éducation orientation logopédie à l'université ?

Cela n’est pas possible car ces 2 filières font l’objet de l’application du décret s’appliquant aux non-résidents belges avec application de quotas (30% maximum de non-belges) et sélection par tirage au sort.

Un étudiant peut-il s'inscrire dans une Haute Ecole d'ergothérapie et participer au tirage au sort pour intégrer une Haute Ecole en masso-kinésithérapie ?
Oui, car l’une de ces filières est soumise aux quotas pour les non-résidents, l’autre non. Attention toutefois, cet étudiant ne pourra participer qu’à un seul tirage au sort (dans ce cas précis, une seule Haute école de masso-kinésithérapie).

Un étudiant peut-il proposer sa candidature dans 2 filières d'études (de même spécialité ou non) en Belgique non soumises aux quotas, en ergothérapie ou en sage-femme par exemple?
En principe oui mais cette réaction est très « française », par habitude de l’application d’une sélection à l’entrée. Cela ne fait pas partie des habitudes des étudiants belges puisque ces filières ne sont pas sélectives à l’entrée (à moins qu’il n’y ait vraiment pas de place dans une Haute Ecole). C’est un peu comme si un étudiant était candidat à deux cursus identiques à l’université en France, en sociologie par exemple. Cependant, si des établissements belges prévoyaient des dates de remise ou de retour de dossier d’inscription le même jour, cela serait difficile à envisager et il faudrait choisir.

Je suis français, suis-je considéré comme 'étudiant résident' après avoir travaillé 6 mois en Belgique?
Non. Il y a une différence entre le terme « résident » utilisé en France et en Belgique. En France, « non-résident » désigne une personne dont le domicile -plus de 6 mois dans l’année- ou le lieu d’activité professionnelle est situé hors de France. En Belgique, la notion « d’étudiant résident » correspond à un étudiant qui a travaillé au moins 15 mois au cours des derniers mois ou qui y a sa résidence principale et fiscale depuis au moins 3 ans.